Habitant sans droits ni titre

Se loger gratuitement, exprimer son art, vivre en communauté, partager, et recevoir… 
Et si vivre en squat pouvait apporter un mode de vie alternatif à celui que la société impose ? 
Reportage au Squat Le BLOC

Post soixante-huitards, punks, zonards, sans-papiers, mais aussi étudiants, familles et artistes, plus de 150 personnes ont trouvé refuge dans un ancien bâtiment public, rue Mouzaia, dans le 19éme arrondissement de Paris. Vincent, Kevin et les autres personnes qui ont ouvert ce bâtiment vide il y à bientôt un ans, restent aux yeux de la loi des habitants sans droit ni titres.
Bien que soutenus par de nombreuses associations, les occupants du Squat Le BLOC, Bâtiment Libre Occupé Citoyennement, vont être confrontés au début de l’hiver dernier, à la fatidique réalité judiciaire d’un avis d’expulsion.
Cette décision préfectorale de fermeture du bâtiment par la police va-t-elle détruire la solidarité et l’organisation du squat ? Ou au contraire, les squatteurs vont-ils réussir à rester soudés dans ce combat et passer un hiver de plus dans leur lieu de vie ?

Grâce à l’occupation,  cet ancien squat  accueillera d’ici cinq ans une résidence étudiante de 100 logements, un foyer pour jeunes travailleurs de 64 logements, une résidence d’artistes ainsi que des commerces au rez-de-chaussée et en sous-sol. L’immeuble du 66 de la rue de Mouzaïa abrite quant à lui un centre d’hébergement de l’Armée du salut qui va faire l’objet d’une réhabilitation. Plus d’une centaine de logements «très sociaux» vont y être construits. Le prix de cession s’élève à seulement 6,7 M€, l’État ayant consenti une décote… de 76 % !

Source : Le Parisien.

Reportage photos réalisés lors du séjour passé au Squat le BLOC lors du tournage du documentaire Déblocage.